Tokyo... Qu'elle ville! [P.V.: Abyssia]

Je marchais dans ces rues sombres du Japon, propice aux viols et eux meurtres. Comme je les aime, les rues. Pourtant, une sorte d'aura, qui pertubait tout aussi moi, que Tsuki, troublait se calme de mort... Quelqu'un était là... Humain, ou autre, j'avais des grandes envie de tuer. Es-ce que c'était à cause de l'ambiance de cet rue?
Peu être...
Je l'éspère, en fait, dans le plus profond de mon âme, je m'en rend compte...

Ma voix, rauque et pourant pleine de sadisme, rompit se silence pesant, malgrés tout:
-Qui... Est... Là...?

Dans mon dos, même dans un sac, Tsuki brulait. Ma peau devait être rouge sang, maintenant...
Sang~

Je m'étais perdue, une fois de plus, et ça ne serait certainement pas la dernière. Mais là, là, je n'étais pas du tout rassurée. Ce n'était pas tant à cause de l'ambiance glauque des rues de la capitale nippone la nuit, ni le fait qu'il régnait un silence pesant et morbide... Non, ce qui me dérangeait, c'était cette présence que je sentais, et qui ne m'inspirais aucune confiance.

Dans mes bras, mon golem en forme de lapin gigota et voulu s'échapper de mon étreinte. Hors de question qu'il se mette à marcher près de moi, je ne voulais pas attirer les regards, surtout pas celui du danger que je pressentais autour de moi. Et s'il était sur mon chemin ? S'il m'attendait, tapis dans l'ombre ? Je ne voulais pas laisser l'Autre prendre le pas, mais je ne voulais pas non plus laisser ressortir ma peur.

Mais quand j'entendis une voix d'homme, emplie de sadisme, je ne pu m'empêcher de frissonner.

" - Une passante, qui ne fais que passer... " répondis-je aussitôt, bien que la meilleure option aurait encore été la fuite.

Oboe grogna.

" - Idiote, chuchota-t-il, fais demi-tour et sauves-toi ! "

-Une passante, qui ne fais que passer...

Cette réponse était teinté de peur. Et elle me fit rire. Un petit rire bref et tous aussi remplie de sadisme que les paroles dites quelques instants avant.
Vu cette peur, je decida de jouer un peu avec cette jeune fille. Je me plaqua contre le mur dans l'ombre, pour ne pas me faire voir...
L'aura se reprocha encore un peu... Ou... Non, les auras... Ils -ou elles- étaient deux!

Je répondis calmement, mais tout aussi froidement:
-Une Passante? Mais qui passe quand même. Et au mauvais moment... Et, comment s'appelle cette chère Passante?...

Mon rythme cardiaque s'accéléra légèrement. Garde ton calme, m'ordonnais-je mentalement. Je ne pouvais plus faire marche arrière maintenant, la ruelle était trop sombre et trop longue pour que je puisse m'enfuir sans trébucher sur les déchets qui traînaient... Je continuais donc à avancer à pas lents, prudemment, jetant des regards méfiants vers les zones d'ombres. J'en fixai certaines dans le but d'y discerner quelque chose, mais je réussissais seulement à me faire mal aux yeux. Je finis cependant par me stopper. Si j'allais plus loin, je serais trop proche de lui, je le sentais.

" - Mon nom ? J'en déduis que vous n'êtes ni un drogué, ni un vulgaire agresseur qui en voudrait seulement à mon argent... "

Je n'avais pas répondu à sa question, et bizarrement, je m'en fichais pas mal. Désormais, j'étais sûre d'une chose : si ce gars voulait me tuer, ce serait uniquement pour se faire plaisir.

" - Dis... Tu m'étrangles un peu là... " murmura mon lapin en peluche.

C'est vrai que je l'avais malencontreusement serré au cou, et je relâchai aussitôt mon étreinte. Si, par hasard, j'avais l'occasion de marchander avec l'inconnu, je lui offrirais volontiers mon golem et je dirais au Comte d'aller le récupérer lui-même.

Un autre frisson me parcourut. Même si je n'aimais pas l'admettre, j'étais une Noah, et les humains ne pouvaient rien contre moi. Je n'avais pas à me laisser intimider ! Je repris résolument mon chemin.

Je regardais la jeune fille avancé, sans plus une once de peur, dans le regard.

-Moi, un drogué? Je ne prendrais pas cela comme une insulte... Mais le fait que vous dites que je ne suis pas un vulgaire agresseur... Surtout que, l'argent, ne représente rien pour moi...

Toujours dans l'ombre de mon petit mur, je pris, avec d'infime précaution, Tsuki dans ma main gauche. Elle semblait me faire la tête... Après tout, je venais de désobéir à un ordre clair: Partir rejoindre le Compte, et les autres Noahs... Mais, je n'avais aucune envie de partir. Surtout maintenant...

-Mais dit moi... Est-tu, seulement, Humaine, chère Passante?

J'esquissa un sourire, ou plutôt un rictus moqueur qui ne me ressemblait pas. J'inspirai profondément. Je n'allais pas perdre les pédales, pas maintenant. Une voix dans ma tête me souffla qu'un peu plus de sang dans cette ruelle ne se verrait pas... En était-elle certaine aussi ? ... De toute manière, je ne risquais rien, personne n'arrivait jamais à remonter jusqu'au Comte et ses fidèles, enfin, personne ne l'osait surtout.

" - Humaine ? Ne m'insulte pas, misérable. " répliquais-je d'une voix déraillé.

Mes doigts commençaient à virer au gris, et je me sentais aspirer par le vide qui se créait dans mon esprit. Je n'avais aucune confiance en l'Autre. Je réfléchis un court instant. Si je lui permettait de prendre le dessus, rien ne me promettait qu'elle me laisserait gentiment reprendre le contrôle après. Je serrais mon poing, et les tâches grises qui avaient recourt mes mains disparurent.

Je continuai à avancer et je m'approchai un peu plus à chaque pas de l'aura meurtrière. Je finis par la sentir précisément, sur ma droite, dissimulée dans l'ombre. Je lui fis face, le coeur battant mais mon visage ne montrait plus aucune trace de peur.

" - La chère passante passe, et l'inconnu la laisse, ou meurs. "

Ma voix était redevenue normale, mais le ton que j'avais employé montrait bien que je ne rigolais pas. Je n'avais pas besoin de prendre mon apparence de descendante pour pouvoir utiliser mes capacités, et je savais parfaitement maîtriser les souvenirs de quelqu'un pour le rendre suicidaire.

Elle s'arrêta et me fit face. Seulement, les taches grises qui avaient, peu avant, apparut sur ces doigts ne m'avaient pas échappées... C'était une Noah, alors... Ben, on s'en fou...

-La chère passante passe, et l'inconnu la laisse, ou meurs.

Je rigolas de plus belle. Un rire sadique et pourtant franc sortis tous droit du fond de ma gorge. Cette phrase était pas mal trouvé, quoi que un peu tirer par les cheveux. Même beaucoup, mais il faut avouer que cela aurait fait peur a un simple agresseur. Malheureusement, je ne suis pas ce simple agresseur...

-L'inconnu fait ce qu'il veux... Il ne laissera pas la chère Passante, et mourra encore moins... Surtout de la main d'une Noah aussi jeune~

Un sadique qui connait les Noah... Pas de doutes alors, soit il était un partisan humain - ce dont je doutais quand même - soit j'avais en face de moi un de mes confrères... J'étais vernie moi, mais comme pas possible. Je fronçais les sourcils. En plus, moi et les autres Noah... A part ceux qu'on entendait toujours ou qui faisaient les quatre cents coups, mais alors les autres... On était nombreux, mine de rien, mais je n'avais pas encore rencontré tout le monde.

" - Tss... C'est pas bien de faire peur aux gens, surtout à ceux de sa gentille famille... " grognais-je à voix basse.

Une famille ? Et pis quoi encore ?! Ma véritable famille avait disparue de mes souvenirs lors de mon éveil. Dans mes bras, Oboe s'agita.

" - Je vous ai reconnu, Lawliet-sama ! Je le dirais au Comte ! " gronda-t-il de sa voix suraiguë.

Ah oui, c'est vrai que la peluche golem en connaissait un rayon sur tous les membres du clan Noah, contrairement à moi qui n'étais qu'une pauvre inculte. Mais de là à reconnaître les gens par leur voix... J'étais sidérée.

Oboe... Alors cette Noah était la jeune Abyssia Braüns... Qu'es-ce que se lapin en peluche pouvait bien m'énervé!
Je remit ma chère soeur dans le sac, avec de sortir de l'ombre tranquillement. Je regarda la jeune fille. Oui, c'était bien Abyssia...

-Oboe... Tu peux le dire au Compte, tu sais pertinemment que je n'en ferrai pas plus attention.

Dans mon Dos, Tsuki chauffait encore plus que d'habitude. Pff, elle et ses envies de meurtres, franchement!
Je laissai mes pensées divaguer pendant que j’examinais le jeune Noah, pourtant plus vieille que moi, physiquement.

Si je ne l'avais pas étreint pas fermement, mon golem aurait bien sauté à la gorge du jeune homme, malgré le fait qu'il savait pertinemment qu'il n'en se serait pas sorti vivant. Je poussai un faible soupir en dévisageant le Noah. Physiquement, il paraissait plus jeune que moi, mais je savais bien que j'étais l'une des derniers éveillés.

" - Bon, si ça ne t'embêtes pas, Oboe, tu remets tes simagrées à plus tard, on a du boulot je te rappelles. "

C'est vrai que j'en avais presque oublié le pourquoi de ma venue à Tokyo. Ce n'était pas pour une Innocence ou un Exorciste, et encore moins pour un Maréchal, c'était juste pour donner sa paye à un marchand d'âmes. On avait pas confiance en moi, sûrement à cause de ma trop douce personnalité, alors on me confiait uniquement les basses besognes. Mais je n'allais pas m'en plaindre, au moins comme ça je n'avais pas à me salir les mains.

" - Ça peut attendre Aby' ! Je dois faire mon rapport et- "

Je lui tirai une oreille pour le faire taire. J'avais pas envie de me mettre à dos un fou furieux. Surtout que l'aura meurtrière persistait autour de lui.

Je regardai les deux personnes se disputer... Ah, la jeunesse... Oboe, semblait vouloir ma mort. Ben, un de plus, un de moins -qui veux ma mort- se ne changera rien! Après tout, golem ou pas, moi, je tue et j'aime ça.
Mais, Abyssia faisait allusion a du boulot, et vu comment le compte a confiance en cette petite je doute que se soit un grand travaille...

-Que vienne faire une Noah et son golem dans un endroit pareille? demandais-je, d'une voix calme, mais sadique a souhait. Ma voix habituelle, quoi.

Je marcha quelques mètres devant la petite Abyssia, avant de me retourner d'un bloc pour la regarder dans les yeux.

J'haussai les épaules, tandis qu'Oboe, impuissant, fulminait. Le ton qu'employait mon confrère me mettait mal à l'aise. J'avais l'impression qu'il allait à tout moment me sauter dessus et essayer de me tuer... Je dis bien essayer, car il me suffit simplement d'un contact pour pouvoir détraquer son esprit. Cependant, lorsqu'il fit volte-face, je me stoppais net, mais je soutins son regard.

" - Je bosse, point. "

Une pointe d'agacement résonnait dans ma réponse cinglante. Est-ce que je lui demandais pourquoi il traînait dans cette ruelle ? ... Bon, d'accord, lui je savais qu'il était ici pour assouvir ses plaisirs et ses envies de meurtres - ça se sentait tellement que j'en avais les narines qui me picotaient - mais lui, il n'avait pas à savoir que j'avais un rôle de boniche...

" - D'ailleurs, je vais être en retard... "

Un nouveau soupir m'échappa. J'étais en retard, certes, mais je ne montrais pas non plus trop d'empressement pour aller au rendez-vous.

Je souriais bien malgré moi. Cette petite lui avait répondu par la réponse auquel je m'attendais. Exactement. Mais je ne pu en pensé plus, car mon dos, maintenant, devait être juste de la chair cuite... Tsuki brûlait de plus en plus fort. j'allait finir par la jeté par terre moi!... Mais il est vrai que, a travers elle, je ressentais l'envie de pouvoir "jouer" avec cette jeune Noah. Abyssia... Jolie nom, sois disant passant...

Ma voix s'éleva dans cette ruelle sombre, plus sadique et lointaine que la dernière fois:
-Vous ne semblez pas très pressez pour quelqu'un d'en retard, jeune fille...

Je me remis en marche, sauf que cette fois, je marchais autour de la Noah, comme un requin autour de sa proie...
D'ailleurs, en faisant cette ronde, des images d'attaques de requins bien sanglante me revint en mémoire... Ah, c'est bon vieux requin...
Cependant, l'idée que cette fille me défie m'alléchais~ Son sang devait être d'une couleur exquises, vu son tempérament.
Je sentis que l'aura qui trônait autour de moi devint encore plus menaçant, et j'adorais cela...

Oh non, voilà qu'il recommençait avec son envie de me trucider... Finalement, je crois que je vais me hâter d'aller à ce rendez-vous, je n'avais pas envie de 'jouer' avec mon ami le Noah...

Mon esprit s'embrumait. Du calme... D'une main, je me massai la tempe. Ma mâchoire se crispa. Oboe frissonnai. Lui non plus, il n'aimait pas quand je 'devenait' l'Autre.

" - Ecoutez, on jouera une autre fois, d'accord ? "

Autre fois, mon oeil oui ! Je ferais tout pour l'éviter. Et cette aura de mort qui ne cesse de s'accroître. Dans ma tête, je sentis qu'Elle voulais sortir, qu'Elle voulais s'amuser avec les souvenirs du jeune homme et lui faire perdre la tête... Au premier sens du terme. Mon bras serra plus fermement mon golem.

Ma tête me tournais, et ce n'étais pas la ronde que le Noah décrivait autour de moi qui allais m'aider à me sentir mieux. Sur mon visage, il apparut pendant un instant une expression mauvaise, juste une seule seconde, avant que mes traits ne redevinrent ceux plus doux de ma première personnalité. Stop !

Je me mordis férocement la langue. Un goût métallique envahi ma bouche. Mais c'était bon, je m'étais calmée. J'expirais profondément et sortis du cercle oppressant du jeune homme.

" - Je n'ai pas de temps à perdre avec vous ! " assénais-je brutalement en reprenant mon chemin.

Oh, mais que venais-je de voir? Ce n'était pas une expression de sadisme que je venais de voir se le visage de la jeune Noah?
Mais avant que je puisse en pensé plus, elle s'était dégager de ma ronde et reprenais son chemin.

-Je n'ai pas de temps à perdre avec vous !

Dans cette phrase, je ressentait de la confusion et... Autre chose que je n'arrivais pas à cerner. Et justement, se m'énervait au plus haut point, ne pas savoir...
Je la suivis du regard un moment, avec de sentir que Tsuki était on ne peu plus énerver... Comme moi...
Lorsque la jeune fille fut assez loin, je pris Tsuki dans ma main gauche, et je suivis la Noah, en cachant du mieux que je pu l'aura qui se faisait encore plus menaçante et meurtrière...

J'arrivais enfin au petit entrepôt qui servait de lieu de rendez-vous. Il y avait deux hommes postés à l'entrés. Des Akumas. Ils me reconnurent sans peine, vu que c'était moi qui, chaque semaine, apportait l'argent, et me laissèrent entrer. Ils préfèrent ne pas me demander pourquoi je semblais tant en colère et s'écartèrent de mon passage.

Oui, j'étais en colère. Ou plutôt honteuse de ne pas pouvoir mieux me contrôler. J'avais pourtant passé plus d'une année à refouler cette part d'ombre qui croupissait en moi. Je finissais par me demander si ça n'avait pas été plutôt un an de perdu. Enfin bref, plus vite j'aurais fait ce que j'avais à faire, et plus vite je pourrais rentrer... Je repensais à l'autre Noah, et à sa question sur le fait que je n'étais pas très pressée. Pas pressée de rentrer dans ma prison surtout.

Je vis l'humain à qui je devais remettre l'argent. C'était lui, le marchand d'âmes. Il faisait en sorte que des gens meurent, bien souvent des hommes mariés, afin de pousser leurs veuves éplorées à les rappeler de l'autre monde. Cet humain me dégoûtait... Il était bien pire que ceux qui avaient la faiblesse de croire en les paroles du Comte. Il vendait ses semblables... Je devais cependant me taire, je n'avais pas à intervenir dans le business du Comte, en contrepartie, j'avais le droit de temps à autres d'aller me promener un peu... Avec des gardes du corps, bien sûr.

L'humain contempla les billets vert, un sourire avide se dessinant sur sa grosse face qui me faisait légèrement penser à un cochon... Je ne dis rien, et repartis en sens inverse. Je ressortis de l'entrepôt, sans regarder les Akumas, et hésitai à reprendre la ruelle où j'avais croisé mon confrère. Non, je prendrais un autre chemin...

Je regardai la jeune fille rentrer dans l’entrepôt, pour en ressortir quelques minutes après. Deux Akumas gardèrent l'entrer de ce même entrepôt. Tss, des simples Akumas...
Mais comme le petite Noah partit, je fut obliger de la suivre.
Dans ma main, Tsuki brûlait d'impatience... Comme mon aura grandissait, je m'éloigna un peu plus, sans pour autant la perdre de vue.

Je baillai derrière ma main. J'étais épuisée, par cette rencontre fortuite qui m'avait obligée à dépenser beaucoup de mes forces pour ne pas perdre pied, mais surtout parce qu'il faisait nuit et qu'il était donc logique que je veuille aller me coucher. Cependant, mon instinct me soufflait que j'étais encore loin de pouvoir rejoindre tranquillement mon lit.

J'avais juste à quitter ce quartier défavorisé, et peut-être que cette impression d'être suivie allait me lâcher un peu... Oh non, ne me dites pas que... Il n'aurait quand même pas osé ? Ce sadique était à mes trousses ! Non, du calme ma grande, tu te fais juste des idées. Il t'a un peu fait peur, c'est normal que tu flippes maintenant. Mais il est parti, pas vrai ?

Oboe posa sur moi son unique oeil rouge. Je m'arrêtais au beau milieu de l'étroite ruelle que j'arpentais et me laissa tomber sur une caisse qui traînait. Le golem sauta à terre, content de retrouver un peu de liberté et d'utiliser ses jambes plutôt que de se faire porter.

" - Oboe, c'était qui le gars de tout à l'heure ? "

Le lapin se raidit un peu, et me regarda avec sérieux.

" - Il est dangereux. "

Je levais les yeux au ciel. Comme si je ne m'en étais pas rendu compte toute seule...

" - Gabriel Lawliet, un anglais. Ça fait un bout de temps qu'il s'est éveillé, mais je ne sais rien à propos de ses capacités. Son taux d'échec et de 0%... "

J'ouvrais de grands yeux étonnés. Un sadique qui loupe jamais sa proie ? Heureusement que le Comte nous interdit, à nous Noah, de nous entre-tuer... Par contre, pour ce qui est de 'jouer' ensemble, aucune règle ne l'interdit... Je me mis en tailleur et appuya ma tête sur mes mains, mes coudes s'étant stabilisés sur mes jambes.

" - Donc, pour résumer, on est foutus si on le recroise ? "

" - C'est un peu ça, oui... "

Gros silence bien pesant...

De mon perchoir de luxe, j'écoutais le golem parler de moi. Tss, un golem qui ne sait rien de mes capacités! Et si... Et si je les lui montrait, mes capacités?... Mais j'en doute qu'il en survive. Pff, dommage!
Je regarda en bas, quand "j'entendis" qu'ils avaient fini de parler, et que l'air autour d'eux était pensant. Sa, plus la rue sombre me donnait des envies de sang incroyable. Et pas qu'a moi, n'es-ce pas Tsuki?
Ma jeune soeur me brûlait la paume, tellement elle aussi était presser.
J'écouta les envies de ma soeur, et du toit où je m'était assis, je sauta pour attérir avec souplesse à deux mètres devant la jeune Noah. Je laissa passa quelques minutes, avant de me retourner et de dire de ma voix habituellement froide et sadique:

-Je suppose que tu n'est pas surprise, très chère...

Je tiltai à peine quand je vis atterrir devant moi le Noah... Quand on parle du loup, il finit toujours par se montrer. Et puis, c'était tellement prévisible aussi. Je savais bien que j'étais suivie, je n'étais pas folle ! En fait, si, un peu... Mais pas à ce point.

" - Tu supposes bien. "

Quelque chose de chaud se colla à mon dos. Oboe. Il avait beau fanfaronner et faire le dur, il n'était en réalité qu'un sale froussard. Et qui doit rester en première ligne ? Et bah c'est Byby, pour pas changer.

" - Tu comptes pas nous laisser partir tant qu'un peu de sang n'aura pas été verser, je me trompes ? "

Mon visage était sérieux mais j'avais prononcé cette phrase sur un ton très détendu, comme si je lui demandais s'il voulait un peu de lait dans son café. En fait, c'était la résignation qui me poussait à agir ainsi. Je n'allais pas me rebiffer, j'allais le laisser s'amuser un peu et après je rentrerais sagement au manoir pour panser mes blessures. Mais en aucun cas je ne devais répliquer. Conserver mon calme était ma priorité. Si l'Autre sortait, ça risquait de finir en bain de sang total et par la mort de l'un ou de l'autre.

-Tu comptes pas nous laisser partir tant qu'un peu de sang n'aura pas été verser, je me trompes ?

Je lui souria innocément. Le ton calme qu'elle avait pris en disait long sur le fait qu'elle me laisserai faire... C'est moins marrant si elle me laisse faire...
Je répondis, d'une voix légèrement plus calme, mais encore plus sadique. Il y avait aussi un fond de lassitude:

-En quelque sorte... Mais, je ne veux pas jouer tous seul... C'est moins marrant.

Dans ma main, la température avec subitement monté. Se qui voulait dire que Tsuki avait déjà commencer a jouer. Et, en efait, du coin de l'oeil je vit une forme bougé dans l'ombre, plus loin. Cela ressemblait fort à des restes de cadavres et de squelettes, assemblés vite fait... Bah, sa reste de l'art!

Ah oui, évidement, de ce point de vue là... Moi j'étais consentante de le laisser s'amuser, mais pour ce qui était de mes propres capacités... Si je le touchais, j'avais gagné. Il me suffisait juste de changer quelques données dans les bibliothèques de ses souvenirs pour le rendre aussi doux et inoffensif qu'un agneau. Mais ça, il ne semblait pas le savoir.

Mes narines se froncèrent. Une soudaine odeur de pourriture et de décomposition avancée s'était répandue dans l'air. Instinctivement, je regardais en direction de la provenance des senteurs cadavériques. Ça bougeait. Et quelque chose me disait que normalement, ça ne devrait pas se mouvoir comme ça.

" - Ce qui est moins marrant, c'est que je vais devoir me salir... " soupirais-je en me levant brusquement de la caisse.

Oboe, remarquant que je n'étais plus là pour le cacher, se recroquevilla dans une portion d'ombre. Vraiment pas courageux pour deux sous celui-là... Je m'époussetai, et me positionnai tout près du jeune homme, une vingtaine de centimètres tout au plus, mes yeux ne quittaient pas l'étrange forme puante qui avançait vers nous.

" - Dis, ton machin là, il a été humain autrefois ? "

Encore une fois, je m'adressais à lui comme à un bon copain. Après tout, qu'est ce que j'avais à perdre ? Un peu de sang, ni plus ni moins.

je m'éloigna un peu de la jeune Noah, pour avancer vers la Forme. Pendant qu'Elle marchait vers Abyssia, je vérifiait si cette chose était humain:

-12 phalanges... 17 côtes humaines... Sternums... Fémurs... tient, un os lunatum! 5 Radius... 4 Cubitus... 5 tibia... Et 6 Os métacarpiens...

Je me retourna vers Abyssia, laissant la Chose avancé tranquillement.

-Je suis formelle c'est humain. Enfin, crée à partir de plusieurs humains... Ou se qu'il en restait...

En allant m'asseoir assez loin de la jeune Noah, je me rendit compte que Tsuki s'amusait à autre chose: elle amassait des fragments d'âmes. Alors, ma chère soeur voulait crée une poupée vaudou? Après tout, pourquoi pas?...

Je fis la moue. Et y avait pas de cerveau ? Ce n'était pas trop grave, les souvenirs se greffent n'importe où. Mais là, y avait vraiment trop de 'monde' dans cette créature pour que je sache par quel bout commencer. Une voix fit écho dans ma tête. Elle me promit que si je la laissais régler le problème, elle me rendrait aussitôt après les rênes... Je n'étais pas très convaincue... Mais bizarrement, je n'avais pas vraiment envie que mes os fassent ensuite partie de la chose qui, heureusement pour moi, se déplaçait lentement.

" - Une promesse est une promesse, ne l'oublies pas... " murmurais-je avant de fermer doucement les yeux.

C'était la première fois que je lui cédais volontairement la place, et pour une fois, je n'eus pas cette terrible impression de chute. C'était plutôt comme si je m'endormais, paisiblement...

Je rouvris les yeux. J'étais enfin sortie. Enfin libre, ou plutôt je l'étais presque. Je devais d'abord m'occuper de cette erreur de la nature. Pas de la chose qui avançait vers moi - je la trouvais d'ailleurs assez esthétique - mais de ce Noah qui tourmentait tant ma chère Abyssia...

Je m'avançais donc vers lui, un grand sourire innocent plaqué faussement sur mes lèvres. Il voulait jouer, et il n'allait pas le regretter.

" - Si je joues, c'est avec toi, pas avec cette chose. " dis-je en me penchant vers lui.

Mon sourire s'étira encore, mais il avait quelque chose de mauvais, de sadique... Jouons, mon gars, jouons... Mon index se posa sur le front du Noah. Le contact était créé. C'était trop tard pour lui à présent. il allait commencer à se sentir lourd, et il allait finir par s'endormir, pour ne se réveiller que dans quelques minutes, à l'entrée de la chambre de sa mémoire.

" - On se retrouve bientôt, dans ta tête. " ricanais-je en faisant un signe de la main, avant de disparaître.

-On se retrouve bientôt, dans ta tête.

Peu après ces paroles, mes yeux se fermèrent d'eux même. Ah, enfin! J'allais pouvoir visiter ma mémoire... Ce n'était pas bête, se que j'avais fait... Obliger la jeune Noah à me plonger dans mes souvenirs!
Cela risquait bien de devenir une partie de plaisir, maintenant...
Juste avant de réellement sombrer, je parla:

-Compte sur moi... On... Vas... Bien... S'amuser~

Mes yeux se fermèrent délicatement.
Lorsque, bien après, je les rouvris je me trouvais devant une immense porte blanche et noir, pourtant tacheter de tâche rougeâtre: du sang.
Alors me voilà aux portes de mon esprit... Cool!

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